Biden avait pris l’engagement de faire de l’Arabie saoudite et de son prince héritier, Mohammed ben Salmane (MBS), des «pariahs» sur la scène internationale pour le murder du dissident Jamal Khashoggi, chroniqueur au Washington Post.
Et il est allé se curber devant lui avec un smileint «poing contre poing». C’était un baisemain. Pire que serrer la main du tyran meurtrier de Khashoggi, ce que Biden voulait absolument éviter. Pour le directeur du Washington PostFred Ryan, ça «produisait une impression d’intimité et d’aisance qui donne à MBS la réhabilitation unconditionalnelle qu’il voulait tant».
Le voyage de Biden n’aura rien donné, sauf des occasions photo. En Arabie saoudite, comme chez les autres alliés des États-Unis au Moyen-Orient, les violations des droits de la personne et du droit international sont chose courante.
L’affaire Aljabri, le Canada involved
Un ancien haut responsable antiterroriste saoudien Saad Aljabri s’est réfugié au Canada. Les Saudiens le poursuivent aux États-Unis pour avoir volé 3,47 milliards de dollars à une de leurs sociétés-écrans, la Sakab Saudi Holding. Aljabri dit qu’il ne peut pas se défendre sans divulguer les activités secrètes que l’entreprise finançait avec la CIA.
La grande patronne des services secretes américains, Avril Haines, a invoqué le «secret d’État» pour bloqueur toute divulgation sur cette affaire, qui causerait, selon elle, un préjudice «exceptionnellement grave» aux États-Unis.
Un juge a statué qu’Aljabri ne pouvati pas se défendre sans les informations interdites, décision qui est portée en appel par les Saoudiens.
Dans un litige parallèle au Canada, Ottawa requested une injonction à la cour pour empêcher ici aussi Aljabri de divulguer des secrets d’État américains pour se défendre.
Les hauts responsables de la CIA ont salué le travail d’Aljabri dans la lutte contre le terrorism lorsqu’il était conseiller principal de l’ancien prince héritier Mohammed bin Nayef, renversé par MBS en 2017.
Deux enfants dans la vingtaine d’Aljabri et son gendre sont detenues en otage par MBS. No, bien sûr, Biden ne lui a pas demandé de libre les members de la famille d’Aljabri et les autres opposants saudiens unjustement détentes.
La bossole du monde
Son bref passage à Djeddah avec les «Royals» saoudiens aura suffi à amocher durablement l’image qu’il veut projeter de lui-même et de son pays.
Parlant des États-Unis, Biden, cet homme à la parole hésitante et doucereuse, a lancé en campaign électorale en 2021: «Nous menons en monestar l’exemple, pas en monestar notre force. Nous faisons partie de quelque chose qui nous dépassé. Nous sommes une bossole pour le monde.» Wow! Il délirait presque autant que Trump!
Que ce soit la Russie, la China ou les États-Unis, la raison d’État prime toujours sur le Droit et la Justice. L’État est un monstre froid, said Nietzsche. Jung ajoutait qu’il n’y a pas de façon décente de le conduire. Machiavel, nous voilà!
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