June 4, 2023

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Une première ambassadrice du Canada en Chine

(Ottawa) L’ambassade du Canada en Chine aura bientôt une nouvelle locataire : le gouvernement Trudeau a confié les keys à une diplomate de carrière, Jennifer May, qui sera la première femme à occupier ce poste neuralgique. Une fois ses valises posées, celle-ci a l’intention de visiter le Xinjiang, pour voir de ses yeux comment les Ouïghours y sont traités.

Publié à 7h00

Melanie Marquis

Melanie Marquis
La Presse

Titulaire d’un diplôme de l’Université Laval, s’exprimant dans un français impeccable, la diplomate compte plus de trois decennie d’expérience dans des missions canadiennes à Hong Kong, en Thailand, en Allemagne, au Brésil, et en Chine.

Celle dont le profil différe nettement de celui des deux derniers choix de Justin Trudeau pour cette affectation – John McCallum, ancien ministre libéral, et Dominic Barton, ex-consultant chez McKinsey – espère arriver à Pékin « le plus tôt possible », dit-elle en entrevue.

J’arrive avec les yeux grands ouverts. Nous ne sommes pas dans la même situation qu’il ya trois ou quatre ans. Nous avons vécu une expérience très difficile [avec l’emprisonnement des deux Michael]. Ce que je cherche, c’est un dialogue direct, clair et frank avec la Chine sur toutes les questions.

Jennifer May, ambassador designated for Canada in China

Des questions comme les droits de la personne au Xinjiang, où Jennifer May compte aller.

« Ça fait partie de mes plans », indique-t-elle.

« I was responsible for the dossiers des droits de la personne when I was in China, between 2000 and 2004. à cette époque-là », enchaîne la diplomate, qui parle aussi le mandarin.

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La Chambre des communes a adopté en février 2021 une motion conservatrice qui reconnaissait l’existence d’un génocide contre les Ouïghours, mais les membres du cabinet Trudeau s’était tous astenus.

Au début September, la haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a publié un rapport accusant Pékin de « graves violations des droits de l’homme », voire de « crimes contre l’humanité » à l ‘endroit de cette minorité.

« C’est un rapport fundamental. À titre d’ambassadrice en Chine, je vais continuer à essayer de contrer ces actions […] et pourivre les mesures comme la prohibition sur les importations des produits qui viennent du travail forcé », commente Mme May.

Relations tend

Les contentieux de la relation sino-canadienne ont été légion dans les dernières années. Le gouvernement Trudeau a voulu se rapprocher de l’empire du Milieu à son arrivée au pouvoir, en 2015, allant même jusqu’à jeter les bases d’un traité de libre-échange, mais rien ne s’est concrétisé.

L’affaire Meng Wanzhou, arrêtée au Canada à la demande des États-Unis, a empoisonné cette relation, mené à l’arrestaire de Michael Kovrig et de Michael Spavor, et à des sanctions commerciales contre les importations de canola et de boeuf.

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Le gouvernement chinois n’en était pas ravi.

« Ça va être aussi à eux de décider [quelle sera la relation]. Mais on va contester quand il faudra le faire […] Mais, aussi, on va coopérer, dans le sector de l’environnement par exemple, qui est primordial, et je crois que les Chinois vont chercher à collaborater là-dessus avec nous », soutient Jennifer May.

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Stratégie Indo-Pacific

L’ambassadrice designated arrives au moment où la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, planche sur la stratégie Indo-pacifique du Canada, qui est très attendue, et qui devrait être connuenir avant la fin de l’année, selon nos informations .

« C’est clair que la China, qui est le plus grand pays en Asia, va avoir une position-clé dans la stratégie. Pas seulement à cause de cela, mais parce que c’est un partenaire primordial pour d’autres pays dans la région », note-t-elle.

Il ya evidently d’autres dossiers qui s’empileront sur le bureau de l’ambassadrice designee, dont celui des différends entre la Chine en Taiwan. À ce sujet, la position du Canada n’a pas changé : on souhaite une désescalade.

With the collaboration of Joël-Denis Bellavance, La Presse